Plus belle la vie : "Il y a un tiraillement constant chez Samuel" ... Iñaki Lartigue revient sur le dilemme terrible de son personnage

 Samuel peut-il aller de l'avant après tout ce qui s'est passé dans Plus belle la vie, encore plus belle ? Iñaki Lartigue répond !

Samuel va-t-il réussir à aller de l'avant dans Plus belle la vie, encore plus belle ? Chamboulé par la découverte de la véritable identité de son beau-père, le policier fait également face à un immense dilemme. Non seulement, Charles Carteron est coupable du meurtre de son ex et d'Alix, mais en plus, il ne peut pas l'arrêter pour l'instant, car il est le seul à pouvoir sauver Léa.

Mais alors, comment Iñaki Lartigue s'est-il préparé pour cette arche si intense ? Que pense-t-il de l'évolution de son personnage ? Il nous répond !

Nongnghiepqueta.site : Quel regard portez-vous sur l’évolution de Samuel ?

Iñaki Lartigue (Samuel) : J'en suis très heureux. Il est passé par plein de phases. Il a rencontré l'amour avec Jennifer. C'est un couple qui a traversé plein de moments, certains très beaux, d'autres plus douloureux. Mais ce que je trouve beau, c'est qu'on voit qu'ils gardent un cap et qu'ils arrivent à entretenir leur amour malgré les obstacles. Je trouve ça hyper beau.

Au sein du commissariat, j'aime beaucoup la relation qu'il a pu développer avec ses collègues. Il a pas mal enquêté avec le personnage de Boher. Je trouve qu'il y a une belle relation qui s'est créée entre les personnages et aussi humainement.

J'ai passé beaucoup de temps avec Stéphane Henon et c'est peut-être avec lui que j'ai tourné le plus au sein du commissariat. Je trouve que c'était des très bons moments, parmi les meilleurs moments que j'ai passés jusqu'à présent.

Quelle intrigue avez-vous préférée depuis votre arrivée dans la série ? Pourquoi ?

C'était un grand plaisir de tourner l'intrigue qui est diffusée actuellement. Je dirais que c'est celle-là que j'ai préféré jouer. J'ai eu beaucoup de chance que les scénaristes, que la chaîne et la production me proposent cette arche qui mélange une enquête policière et en même temps un tiraillement constant avec Samuel, puisqu'il y a son père qui rentre dans l'équation et qui s'avère être le meurtrier.

Il y a à la fois le côté policier de Samuel qui doit l'arrêter, mais il y a également Samuel, le fils, qui se rend compte que la personne qui l'a élevé, son beau-père, mais qui est comme un père comme lui, est un monstre. C'était une intrigue qui était passionnante à tourner.

J'ai eu beaucoup de chance. Je tournais avec des réalisateurs qui avaient envie aussi de faire de très belles séquences. Je me suis senti hyper en confiance et vraiment, c'était super. C'était génial à incarner avec des émotions fortes, avec du terrain aussi. Il y avait vraiment un mélange de tout ce qu'on peut rêver de jouer en tant qu'acteur.

Samuel traverse actuellement une période très difficile et cela faisait longtemps que les téléspectateurs attendaient d’en savoir plus sur son passé. Comment avez-vous réagi en découvrant son histoire avec Fanny ?

J'étais agréablement surpris de savoir que Samuel a eu un petit moment d'égarement puisqu'il a enfreint les règles de la police. Jusqu'à présent, on avait vu un Samuel qui était très respectueux des règles et de la procédure, qui ne voulait pas enfreindre la loi et faire son métier du mieux possible.

Et quand je me suis aperçu qu'en fait, c'est parce qu'il avait déjà enfreint la loi en volant des sellés pour Fanny, pour lui permettre de subvenir à son manque de drogue, j'ai trouvé ça intéressant comme switch.

Maintenant, on comprend pourquoi il avait à cœur de tout bien respecter, parce qu'il avait peur de cette part d'ombre en lui qui était là dans son passé. J'étais super content de voir ça. Et puis aussi, que ce soit au nom de l'amour. C'est ça que je trouve aussi intéressant avec Samuel, c'est un peu sa valeur cardinale. C'est par amour tout ce qu'il fait. Il le met au-dessus de tout, même de la mort. Je trouve ça très beau.

On voit un Samuel complètement désemparé en apprenant que c'est son beau-père le meurtrier. Comment vous êtes-vous préparés pour interpréter cette facette du personnage que l’on n’avait pas encore vue ?

C'est la préparation d'un acteur, d'arriver à travailler sur son instrument. Pour cette intrigue spécifique, je n'ai pas spécialement travaillé de choses précises. Ce qu'il fallait, c'était surtout être dans le moment présent et arriver à être traversé par toutes ces émotions et cette intention-là.

Et ça, ça se trouve sur l'instant pour ne pas fabriquer des choses et plaquer des intentions qu'on imaginerait. Mais je trouve que si on s'imagine trop avant de faire la scène, on risque de manquer un petit peu de justesse ou de passer à côté d'une vérité que je recherche tout le temps.

Pour moi, c'était être complètement dans un lâcher-prise d'acteur, d'être en connexion totale avec un partenaire et d'être traversé par les énergies de la scène. Pour jouer en tant qu'acteur, on a notre corps qui est un instrument, donc c'est important de faire des méditations, du sport, pour être toujours en énergie et de pouvoir se connecter le plus facilement possible avec soi-même et avec ses émotions pour être dans la scène au moment présent.

Samuel, déjà éprouvé, doit ensuite composer avec le fait que l’arrestation de son beau-père peut conduire à la mort de Léa. Comment vit-il cet affreux dilemme ?

C'est un super dilemme parce que c'est vrai qu'on se met à sa place, en tant que spectateur. On peut très bien s'imaginer cette situation et se dire : "Qu'est-ce qu'on ferait ? Comment on pourrait résoudre ça ?" D'un côté, il y a un meurtrier, mais en même temps, il est aussi capable de sauver une vie. C'est tout le dilemme de cette situation. Comment il gère ça ?

C'est comme s'il n'y avait pas de bonne solution. Quelle que soit la solution, elle aurait été mauvaise parce qu'on ne peut pas savoir comment ça va se terminer. S'il l'avait arrêté dès le début et que Léa était morte, ça aurait été un drame immense.

Je pense qu'il a privilégié la vie. Ouais, peut-être parce qu'il y avait en lui une lueur d'espoir qui lui disait qu'au fond, même si Charles est un monstre, il pourrait quand même sauver quelqu'un. Je pense que c'est ça qui a pesé dans la balance et que c'est pour ça qu'il l'a laissé opérer Léa.

Samuel piège son beau-père alors qu’il opère Léa. C’est une véritable scène de thriller et de suspense avec un huis clos qui va durer jusqu’au lendemain. Etait-ce intéressant à jouer pour vous ?

Cette course poursuite qui va se dérouler, elle était hyper intéressante parce que c'était toujours très ambivalent, malgré le fait que ce soit un meurtrier. Samuel, il a toujours une petite réserve. Il sait qu'il faut l'arrêter mais son corps ne veut pas forcément l'arrêter parce que ça reste son beau-père.

C'est compliqué à la fois de faire son travail, mais il faut lutter aussi contre cette image de son beau-père idéal. C'était hyper intéressant de jouer cette course poursuite en étant à la fois très engagé dans le fait de vouloir l'arrêter, mais en même temps, il y avait une petite part à l'intérieur de Samuel qui luttait contre ça. Il y va, mais pas non plus à 100%, mais en même temps, quand même, si, parce que s'il n'y va pas à 100%, il y a un risque qu'il s'échappe.

Quel genre d’arche aimeriez-vous porter à l’avenir ?

Une belle arche d'aventure, d'action, quelque chose qui soit un petit peu inédit, un petit peu sportif. J'avais beaucoup aimé l'intrigue sur la boxe, mais une arche qui serait sur une note sportive, même aventurière, ça me plairait beaucoup.

Avez-vous d’autres projets ?

À côté, il y a des projets qui ont été diffusés, que j'avais tourné l'an dernier. Là, j'ai des projets qui sont en développement, c'est un peu trop tôt pour en parler. Il y a certains projets en développement, mais je n'ai rien de concret à vous annoncer.

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